Ici, normalement, notre visage blanc Rit sur de noires dents qui suscitent la gêne ; Là-bas, le visage d’ébène – oh ! c’est troublant -, Rit sur des blanches dents créées par un bon gène.
Qu’il est beau ce noiraud aux grands yeux de douceur, A la bouche pulpeuse, à la peau au grain lisse, Sans traces de rougeur, sans taches de rousseur Dont la paume de main est un rose calice.
La nuit s’est mariée avec l’éclat du jour Pour la première fois de l’histoire du monde ; Et si c’était cela le secret de l’amour : Les contrastes vivants voguant sur la même onde ?