De beaux corbeaux sont là visant des cancrelats Près de les réduire à coups de becs en granulats Et sentant le danger les féminines blattes Vont se réfugier avec le nez blafard Dans un trou de souris de grillon ou d’abeille Qui n’aiment ni panier, ni bidon ni corbeille Donnant de la tristesse au masculin cafard Recherchant la douceur d’une lignée de lattes
Les cancrelats visés sont las des beaux corbeaux Qui ne passent qu’un peu au-dessus des tombeaux Pour aller survoler les champs à herbe tendre Ces gardiens de la terre où s’enfilent les vers Parfaits au déjeuner mais au dîner l’insecte Est le plat principal favori de la secte Des corvidés perçant becquement* à travers Quelqu’encarapacé s’enfuyant sans attendre
Serpents, lapins, rats et lézards, fruits frais, fruits secs Passent par leurs yeux, leurs serres et puis leurs becs Mais ils foncent aussi sur ces petites bêtes Qui se protègent par un fardeau sur le dos Opérant seulement quand l’attaque est mineure Comme un toit fait de bois surmontant sa demeure Et les oiseaux de proies chassant en commandos En rient ainsi qu’un thon se grattant les arêtes.
Les trous d’abeilles de souris et de grillons Sont des foyers d’accueil aux mignons négrillons Accourus avec leur maison encore entière Ayant échappé aux bras ailés des corbeaux Qui se disent que ce n’est que partie remise Puisqu’ils visent l’Emile allé dans sa remise Pour faire fuir un lot de cafards aux corps beaux Passés peut-être par le trou d’une chatière.