Le mont rouge-oranger et tacheté de jaune Donne à l’automne des airs d’un été passé ; Comment s’accommodent et la flore et la faune De sa vive avancée ? Qui aura trépassé ?
Les fruits jonchent le sol sur une feuille morte Et noire et blanche la peau d’un blaireau s’étend Au milieu du coteau ; voici en quelque sorte Ce qu’aurait dit Printemps : « pour la claire eau : c’est ta nt
Mais la saison dorée va transmettre la flamme Aux mains glacées trempées dans le gel hivernal Qui saisira les proies cuites par l’infernal
Rayon-laser précis plus qu’une fine lame ; L’automne a - pour l’heure - déposé ses couleurs Avant qu’elles ne s’en aillent dans les douleurs.