Dans le nid, il coucha un chien roux Qui venait de quitter une niche Dont les murs avaient trop de gros trous Laissant voir les yeux bleus d’un caniche Et son poil plus blanc qu’un loup-garou Caché aux côtés de ce chien roux.
Mais quel nid a de la place assez Pour loger quand même ce volume On le sait difficile à placer Imposant quand légère est la plume Du moineau qui se sent menacé Par l’intrus qu’une mère à chassé ?
Les nids sont aux oiseaux, non aux chiens ! Et celui-ci a la plume rousse Vue sur la tête d’un Indien Qui aux cow-boys a foutu la frousse Et même aux monstres du monde ancien Soi-disant sans besoin de soutien !
La maman moineau croit qu’un coucou Est son fils ; donc à lui la becquée Car ce gros loulou lui fait coucou Et lui dit d’une voix trafiquée : Par pitié, vers toi je tends le cou Je suis un des tiens je vaux le coût (!)
Les enfants de l’oiseau sont mourants Ecrasés par son ventre et sa cuisse Mais maman moineau piaille en fourrant Son bec dans sa gorge pour qu’il puisse Grandir assez tout en encourant Le droit de se sauver en courant.