Dans son nez fin sont entrés de lourds parfums d’azalée, D’œillet bleu-violet flottant près d’un rosier Installé à côté de quatre pieds d’osier Qui se trouvaient par hasard alignés dans une allée
Remplie de petits cailloux formant une grande armée Protégeant l’escalier qui conduit au château Etalés proprement grâce aux dents du râteau Négligemment posé sur une glycine charmée
De goûter la douce essence d’un arbre solitaire Venu lui témoigner un peu d’affection En se montrant dans un état d’érection Tel qu’il peut prêter le flanc à un acte humanitaire
Que ces fleurs odorantes – si elles restent muettes – Espèrent sourdement en s’offrant en cadeau Au visiteur ému, au flâneur, au badaud Sentant la violette et à un poète à bluettes.