Elle n’est pas loin la naissance des CD Qui – bien que peu âgés - vinrent à décéder Alors qu’ils enterraient le vieux disque vinyle Qui sévissait dans une époque juvénile.
Le juke-box et le scopitone ont péri Dans un bistrot de la rue Gabriel Péri Fréquentés par Marcel Mouloudji et la môme Qui lichaient autant de rouge et de blanc qu’at home.
Nos dix francs d’argent se « plaçaient » sur un livret Et le préposé, chaque année, nous délivrait Un intérêt pas très épais mais cette somme 0niriquement nous suivait dans notre somme.
Nos cinémas étaient Villarceau et Stella Et tous les miséreux du quartier étaient là Aux premiers rangs coûtant cinquante-cinq centimes Qui ne paraissaient à personne illégitimes.
Au musée, le Solex, la Terrot, la Panhard Et la Peugeot quatre cent quatre – Ah ! quel panard ! La Lambretta et la Vespa italienne, La Juva quatre, la néandertalienne.
Dans quel endroit du monde est Richard Anthony ? Où sont passés Pento et Pathé Marconi, La lessive Sunil et les biscuits Gringoire Effondrés après les succès fous et la gloire ?
Ont-ils tous décédé ou ont-ils tous cédé A la mode ou ont-ils pris le temps de s’aider ? Ces humains, ces objets, ces habitudes prises Sont ensevelis sous nos montagnes de crises ;
Hula hoop, osselets, yoyo et scoubidou, Pierre Bérégovoy et Georges Pompidou Ont peut-être franchi l’océan atlantique Pour revivre une époque un peu plus romantique.
Grâce à la mémoire de nos ordinateurs On peut partir en train avec les sénateurs Voyager lentement dans les mondes antiques En chantant les refrains des éternels cantiques.