C’est l’hiver quand il neige à n’importe quelle heure Et j’ai froid dans mon cœur quand une larme pleure ; L’été est arrivé bien avant le printemps Car je t’ai rencontrée bien après tes vingt ans. Tu sentais que l’automne avançait à grand pas Et tu voulais jouir déjà de ses appas En te dorant sous la nervure de sa feuille Pour que je te demande : « est-ce toi que je cueille ? Tu as ris, tu m’as dit : « dépêche-toi, mon homme Et ne te montre pas avare ou économe : Détige-moi vite et emporte-moi chez toi, J’aurai bientôt froid et il fait chaud sous ton toit. » Je t’ai prise – endossée ! - et j’ai marché une heure Quand tu m’a susurré : « je crois bien que je pleure ; » Je t’ai posée ; l’hiver rusé avait triché Puis je t’ai enterrée : l’automne a pleurniché.