Des ciels de miel de fraise et de groseille De sang d'orange et d’écume de lait Sans turquoise amande et sans verte oseille Mais avec un brin de thym violet Sont bien plus charmants qu’un riche palais
Cependant des ciels habillés d'ébène Disent leur malheur souvent leur douleur D’être passés à côté de l'aubaine De se présenter avec la couleur De l’embourgeoisé jugé racoleur
Si ces ciels ne sont pas de classe haute Ils pourraient quand même être un peu plus beaux Et ne pas jeter par dépit la faute Sur celui qui hait caveaux et tombeaux En luisant comme de jaunes flambeaux
Feront-ils l’effort un matin peut-être De se lever et puis de s’habiller D’amande et d’oseille et si Dieu peut être Etonné de voir qu’on peut maquiller Les ciels qu’Il voulait faire pétiller.