Du ciel tu t’es lâchée ou est-ce le nuage Qui ne t’a pas gardée car tu l’envahissais Ou alors pesais-tu pour lui beaucoup trop lourd Et qu’il n’en pouvait plus en tout cas de sa cage Tu as fait le grand saut quand hier tu te hissais Jusqu’à lui pour dormir dans ses bras de velours Qui retiennent tes eaux sans qu’un poisson n’y nage
Tu te cassas sur la fenêtre après la tuile La bouche de l’égout le caillou du chemin Et tu as obligé tes frère le ruisseau L’océan et la mer recouverts de leur huile A t’accueillir ainsi que les lys et jasmin Un buisson épineux et ce tendre arbrisseau Qui t’espèrent sur une infertile et nue île
Qui prédit amie pluie ton avenir terrestre Après que tu fus bue par le corps assoiffé Qui a vu ta venue avec crainte et courroux Mais qui a tant besoin de toi dans cet orchestre Où chaque élément soit coiffé ou décoiffé Joue à faire danser joues roses et cous roux Et la tige figée sous la feuille rupestre.
La mer te reprend et te reprend le nuage Qui te conservera dans les cieux orageux Jusqu’à ce qu’il te lâche à moins que tu t’en ailles Pour éteindre à nouveau un feu d’écobuage Ou rendre visite à un plan marécageux Qui n’eut pas de fétus d’herbes, de foins, de pailles Et pas très fier d’être moins que toi courageux.