En s’approchant de l’horizon rosé Le front vermillon du soleil flamboie Avant de partir pour se reposer Ereinté fourbu mais avec la joie D’avoir brillé et un brin nécrosé Le front vermillon du soleil flamboie En s’approchant de l’horizon rosé
Dans son long voile tissé par les âges Piqué de cristaux blancs étincelants La nuit rend honneurs en guise d’hommage Aux cieux tout puissants aux cieux insolents Qu’elle couvre de son total ombrage Piqué de cristaux blancs étincelants Dans son long voile tissé par les âges
Ô nuit d’encre noire impossible à croire Tu montes le soir quand s’éteint le jour Pour ensommeiller en court purgatoire Montagne ville campagne mer bourg Sans leur laisser la moindre échappatoire Tu montes le soir quand s’éteint le jour Ô nuit d’encre noire impossible à croire
Quand le matin frais naît dans la lumière Apparaît l’aurore avec la rosée Goutte d’eau perlée venue la première Qu’une mère aux doigts de fée a posée Dans les prés et sur la rose trémière Apparaît l’aurore avec la rosée Quand le matin frais naît dans la lumière
D’un beau soleil rond né de l’horizon Du sang a giclé sur la bonne joue D’un marin en proue d’un bateau-prison Et sur l’aile bleue d’un oiseau qui joue Entre les rayons du brûlant tison Du sang a giclé sur la bonne joue D’un beau soleil rond né de l’horizon.