Si son cœur est boueux et que son âme est noire, Rien ne pourra se voir derrière un habit blanc Montrant au bon monde ce que l’envie veut croire Sans vouloir regarder ce qui est accablant.
Le col amidonné, le grand V du veston, Les pointes du mouchoir de soie dans la pochette, La cravate assortie, le foulard en feston Et fermant le poignet, le bouton de manchette.
Et il présentera le sourire à la lèvre, Le blanc de la dent bien alignée dans un rang Et l’envie sentira monter au front la fièvre Et descendre le coeur, privé de carburant.
Il est beau, parfumé, soigné, plus qu’élégant, Le pli du pantalon carrément rectiligne, Les souliers cirés plus que brillants et les gants Sur des mains rongées par une tumeur maligne.