Mon cœur vient de s’ouvrir à mon Dieu de l’enfance Qui voit ma douleur dans mon pleur ; Il étrangle ma peur en pardonnant l’offense Du fou qui arrache la fleur.
Amis et ennemis faisant tous deux la paire Veulent me jeter dans un puits ; Mais, le Seigneur agit avec l’esprit d’un père Et m’apporte tout son appui.
Il me fait parvenir l’onde de son ramage Dont les cieux sont bouleversés Et je garde de lui la merveilleuse image D’un Dieu dont les pleurs ont versé.
Oh ! Il m’entend gémir et me dit : « fils, amen, Je sais le poids de ta souffrance ; T’ayant créé en un unique spécimen J’ai mis dans ton cœur l’espérance.
J’avais pourtant bâti le plus bel édifice Où règnent la joie et la paix ; Mais, voici qu’explosa un grand feu d’artifice Qui valorisa l’irrespect. »
Merci, mon dieu, merci, voyez mon cœur se fendre Au plaisir d’un nouvel orgueil ; J’ai toujours un bon oeil et l’âme encore tendre Et vous me ferez bon accueil.
Je ne veux pas mourir car il faut que je vive Pour louer ici vos bienfaits ; Vous m’avez invité, je fus votre convive A déguster vos mets parfaits.
Aimés et mal aimés, amis et ennemis : Je fais ce que je peux sur terre. Je suis un homme entier, sans quart et sans demi Né dans l’amour totalitaire.
Je vais vers vous, mon roi, une dernière fois Et fais acte de pénitence ; J’ai beaucoup trop péché et ma tête de bois Acceptera votre sentence.