Elise est lasse hélas et d’un geste délace Ses lacets émincés passés dans les œillets Des souliers fatigués de s’entendre délasse La marche à travers les blés parsemés d’œillets
Elle aime tant semer les orges les millets En restant toujours ou presqu’à la même place Et passe ses soirées à tourner les feuillets Du livre à lire au lit où elle se prélasse
Ainsi que chaque année les juins et les juillets Après ses deux cents pas cachent des bacs à glace Epongeant les suées de ses coins grassouillets Qui ressemblent hélas à un plat de mélasse
Mais s’étant entichée d’un garçon qui l’enlace Et l’entraîne à marcher malgré ses pieds douillets Sur des chemins bossus c’est en première classe Qu’elle file à Nice et sans prendre deux billets.