Tant d’amants tenant son bras par la manche Etant consommés les soirées d’été Elle allait à la messe le dimanche Pour redorer sa notoriété.
Elle était vêtue de dentelle blanche Qu’admirait toute la société Et dissimulait l’ampleur de sa hanche Sous une robe de sobriété ;
Rarement se vit le nez d’un amant Qui fut aperçu (?) un premier septembre Avec au doigt un brillant diamant Dans un bistrot où n’entre que le membre.
Elle n’accepta pas que sa maman L’accompagnât un jour froid de décembre A l’enterrement d’un homme « infamant » Parfumée de musc, de santal et d’ambre ;
Les anciens disaient « ça sent bien plus fort Qu’un encens neutre brûlant à l’église, Purificateur du purulent mort Afin qu’à jamais, il s’immortalise,
Mais son effet sur l’étendue du corps Dont la chair rance le dévitalise Bouleversera l’implacable sort Du vivant d’avant qu’il revitalise. »
Des fils d’or étaient cousus sur la manche De sa robe ainsi que des fils d’argent Qu’elle montrait les matins de dimanche Pour flatter tant de gens intransigeants.
Elle souriait, la tête qui penche En tendant son cou blanc tout en songeant A ses seins où se tient une pervenche Que cueillera son grand amant : son Jean.