En avril et en mai naissent dans le verger Les fruits que le soleil mordore Et c’est toute l’année que l’auguste berger Baise les perles de l’aurore
Les fleurs sont arrivées annonçant le printemps Avec des ailes d’hirondelle Quand la mare stagnante et son ami l’étang Reçoivent sans fin la judelle.
Les eaux s’en vont du haut pour rafraîchir l’été Venu d’une contrée lointaine Et se voit la clarté du soleil reflété Sur les brins d’acier de l’antenne.
Les grues cendrées passent en vitesse en hiver Dans de petits cris de joie pure Et les voici parties pour bâtir leurs nids vers Une vie de longue coupure.
Des vols d’oies sauvages gavées d’avrils, de mais Reviennent revoir primevère Jolie fille, ovin blanc, jonquille, désormais Les enfants que le ciel révère.