Un soir d’été il s’est engagé dans l’Armée Pour jouer à l’épée ainsi que ses aïeux Et sa dulcinée en étant tout alarmée Ne pouvait sécher le flot aqueux de ses yeux.
Pendant un repas, au moment de l’entremets Il avait pris à part sa jeune fiancée Pour lui dire dans un souffle « j’y entre mais Mon unité n’est peut-être pas financée. »
Le garçon hésitait et sans chercher fortune Il savait qu’un soldat percevait un magot ; Même s’il n’avait pas le goût sûr de la thune Il subodorait de pouvoir nourrir Margot.
La demoiselle était prête à le concevoir En sachant que l’argent manquait tant à la France Et pensait qu’elle et lui pourraient toujours se voir Sans qu’ils éprouvassent la dent de la souffrance. »
Pourtant, le mois suivant, son amant fut partant Dans un grand régiment avare de ses armes Et sa maîtresse fut triste et déçue par tant De malchance et laissa couler toutes ses larmes.
Son bien-aimé partit au sud de la Corée Et en guise d’épée, il reçut un poignard Sur le côté et sa poitrine décorée Le fut après que l’eut hachée un charognard.