Je suis seul au milieu de l’imposante foule Agglomérée pour m’empêcher De voir se dérouler le sol que mon pied foule Qui aimerait se dépêcher
Mais je me sens tiré à hue et à dia Par la grande vague ondulante, En craignant d’être mis à l’arrêt immédiat De la masse étrangement lente
Qui se meut entre les quatre points cardinaux En paraissant chercher sa route Alors que je connais, en tant que chemineau Le pré vert où la vache broute
Et je reste enserré, coincé, entenaillé Par ces paumés tous en déroute Sans que je me rappelle avoir tant traînaillé Sauf lors d’une randonnée scoute
Où de nuit, je devais traverser la forêt Reliant Les Gras à La Suisse Avec une boussole et je subodorais Etre inapte à ce que je puisse
Suivre une ligne droite épié par la chouette Et pourtant je suis parvenu En compagnie de Fred, un gars vachement chouette Sympathique et non parvenu
A sortir du bois où nous attendait l’église Qui clôturait la mission Remplie sans que l’un ou l’autre s’immobilise Suite à une opposition.
Le périple fut long mais large était l’espace Et le sapin me parfumait Ainsi que la fougère et je vis un rapace Voler vers le ciel qui fumait
Et couvrait de son voile une lune un peu jaune Qui éclairait notre chemin Pour qu’on évite la racine sauvageonne Et l’épine piquant la main
Biens vues le lendemain avec toute une foule De végétaux et d’animaux Me laissant passer pour que le sol mon pied foule A l’aise, sans fadas ni maux.