Alors, cher confrère, j’occupe votre place Que vous désertâtes car d’insolence lasse Vous comprîtes enfin que mon hostilité A votre égard était votre inutilité.
Un bon chirurgien est un vrai médecin Dont le dessein est de réparer les deux seins Avec habileté, talent, art, excellence Pour redonner à la femme sa prévalence.
Vous ratâtes une simple opération Sans solliciter ma collaboration Et je désire que l’on joue à la souffrance En étant le maître d’un jeu d’intempérance. ---------- Je coince sa tête blême dans un étau Et je me dis : vas-y, il est l’heure, il est tôt De procéder à la douloureuse torture D’une créature qui sera miniature.
« Tu ne sers à rien » - me dit-il - moi je serre Les mâchoires qui font tout bien le nécessaire Et j’entends craquer les côtés du pariétal Résistant mal à la puissance du métal.
Les yeux sont expulsés de leur cage en orbite Et un flot de sang sort du corps où il habite Par le nez - gros museau - et le réseau des os Est réduit en bouillie comme fiente d’oiseau.
Par bonheur, l’ennemi n’a pas poussé un cri Car ce mauvais conte – quel malheur - fut écrit Par l’auteur qui croyait qu’entre gens du beau monde On eût pu se livrer à un tel acte immonde…