Le soir est arrivé et active la pause ; Les sourds croassements d’un nid de corbeaux freux Viennent de cesser ; le temps dehors est affreux La chaise attend que la fesse alors se repose
Nous sommes tous les deux à nous voir dans les yeux Par-dessus la table en chêne qui nous surveille Pendant que nous allons pendant la longue veille Chanter, prier pour que se réparent les cieux
Ta main ridée sur la mienne ridée se pose Seulement lisse avant tes quinze ans trop heureux Et je tremble de nous savoir si peu peureux Que la vie devant la mort un soir nous dépose
Nous regardons l’amour à travers la merveille Créée en pureté par notre père Dieu Qui nous rappellera les deux dans son saint lieu Car la vie endormie le Seigneur la réveille.