Je repars à nouveau après ce quart d’année Recenser les vagues de Méditerranée, Les campagnes verdies où fleurissent les lys, Les roses laissant la place aux amaryllis Cueillies par l’estivant à la peau basanée.
J’entre dans les forêts ombragées et moussues Et j’emprunte en secret les sentes jamais sues Qui sentent le roussi au sortir de l’été De végétaux fanés lesquels avaient été Des personnalités parfaitement conçues.
Bonjour à la montagne aux neiges éternelles Que les villageoises chantaient en villanelles ; Je boirai le vin rouge et le lait du berger Qui vendange sa vigne et les fruits d’un verger Volés par ses brebis aux pesantes mamelles.
Refleurissent lilas blancs bleus étiolés, Reviennent dans la nuit quelques cieux étoilés… Les anémones sont glanées sur mon passage Et, l’oiseau reposé, lissera son plumage Sans se soucier des longs horizons voilés…
Hier et aujourd’hui, passe, passe le temps, Passe-passe du temps parti et revenu Avec l’hiver qui va succéder à l’automne Pour s’effacer devant le printemps qui entonne Un beau chant d’amitié à l’été bienvenu.
Demain, j’apaiserai ma faim inassouvie D’airelle violette et ma gourmande envie De goûter le soleil, sagement, sous l’auvent, En rêvant du savant écrivant au vivant Que toutes les beautés seront toujours en vie.