Eteignez ma lanterne et soufflez ma bougie : Je ne veux pas montrer ma prunelle rougie Dans mon visage gris Sur mon cou amaigri Mon épaule affaissée au bout de l’omoplate Sur une poitrine à la morphologie plate Qui supporte une hanche A la peau mince et blanche Reliant le fémur au genou défaillant Tenant le tibia et le péroné saillants Qui font honte à la plante Des pieds à marche lente. ---- Rallumez ma bougie ainsi que ma lanterne Qui servaient dans le noir à pousser la poterne Des prisons de bas-fonds Où les chairs se défont Et voyez tout de moi une dernière fois, Vestige rescapé d’un gardien de la foi Qui vécut des années Chez les âmes damnées Dans la crasse et le froid parmi les rats d’égout Qu’on faisait pour tromper notre faim en ragoût Mais pour la sainte église L’humain s’animalise.