Je n’ai jamais eu conscience D’avoir croqué le fruit tendu Qui m’a-t-on dit est défendu Par l’esprit sain plein de science Je n’en eus jamais conscience
Mon cœur est vieux bien plus qu’âgé Et me sait dans l’inquiétude Mais si je le mets à l’étude Il ne sera pas saccagé Puisqu’il a su s’être encagé
L’amour attire le sourire Que je vois chez les jeunes gens Echafaudant des plans d’argent Avec ce sérieux qui fait rire Les vers pris dans la poêle à frire
Je me méfie de mes amis Avides qui vident ma poche Quand je suis pris sous une roche Déplacée par deux tsunamis Qui n’ont rien passé au tamis
Je n’ai qu’une faible croyance En la France et en mon devoir Et je suis étonné de voir Que recule ma défaillance Quand je me fie à la voyance
Je n’ai pas dans la vie de but Et je prends l’air du temps qui passe Mais la chose qui me dépasse Est d’être un jour mis au rebut Reprenons tout par le début.