Haussez le ton le son ne vient pas à un sourd Ou alors taisez-vous mon oreille s’en fiche Et puis êtes-vous maigre ou gros comme un poids lourd Mes yeux qui n’ont pas de vue sont des chiens sans niche
Vous ne me comprenez pas or je suis muet Et seulement converse au soir avec mon ange Qui comme moi ne sent rien ça me remue et Je me demande si votre odeur est étrange
Votre main que j’essaie de saisir est de l’air Puisqu’uniquement je peux toucher l'impalpable Que ne peut goûter ma langue exempte de chair Car je suis dans l’enfer où l’être est incapable
Ne vous offusquez pas je ne m’offusque plus Je ne sais si je suis dites puis-je revivre Pas très longtemps un an ou deux peut-être plus Pour jouer à l'hiver fardé de neige et givre.