Ca se passait à mi-Besançon mi-Lausanne Dans ce véhicule à transporter en commun ; Tu buvais – je ne sais - eau, café, thé, tisane Et je voulais jouer au vilain importun.
Je voyais ton joli minois levé pour boire Une tisane ou de l’eau tirée d’un ruisseau Et l’histoire ne va pas toujours au déboire Quand l’eau de pluie tombée au puits remonte à seau.
D’emblée, j’ai pensé que tu sortais de ta fiole Un élément semblant être un ver très visqueux ; « Je t’ai demandé si tu n’étais pas la folle Qui fermait les yeux en tétant un monstre aqueux »
- Monsieur, c’est de l’eau qui se mêle de tisane Que savent mes lèvres plaquées sur le goulot Et quand arrivera la gare de Lausanne Trempez au lavabo votre chaud ciboulot.
Nous descendîmes du train ; j’allai aux toilettes Pour me rafraîchir la tête et tu m’attendais : Tu tenais un bouquet de fraîches violettes Et tu m’as baisé la joue que je te tendais.
Nous fîmes des pas dans la banale Lausanne En évoquant Genève et son fameux jet d’eau ; J’ai ri : « si de ce jet giclait de la tisane, On irait à Paris voir jouer du Feydeau. »