Ma fenêtre s'ouvre frère sans portefeuille Comme est pure et nue la rare fleur qui s’effeuille Pour l’emmener chez moi où la fenêtre est claire Aux vitres nettoyées par le soin d’Anne-Claire Qui ne se tient pas loin du réfrigérateur Sous la croix de bois où meurt le libérateur Qui a soif comme toi d’un grand verre d’eau claire Déjà rempli que te sert ma femme Anne-Claire Et le soir devant la fenêtre on se recueille En priant qu’une feuille orpheline s’accueille.