La tête sent passer des idées, la journée, Qu’elle retient le soir pour meubler son ennui Ou qu’elle laisse aller se fondre dans la nuit Sans leur demander de refaire une tournée.
Etonnamment, elles voyagent – quel mystère – En se fixant un temps dans les plis du cerveau Pour établir ainsi un immense écheveau Nécessaire à faire régner leur ministère.
Mais le commandement appartient au neurone Qui saura les garder ou s’en débarrasser Par exemple au moment important d’embrasser Des lèvres animées par la testostérone.
Donc, quelle utilité d’interroger l’idée Qui - aux réalités - présente nuque et dos Quand apparaît en face une enfant née Bardot Même âgée, enragée, la joue pâle et ridée ?
Il faudrait peut-être penser à réfléchir Autant que le miroir ennemi du mensonge Ce qu’apporte l’idée souvent mentant en songe Pour changer nos actes ou les faire infléchir.
Refusons aux idées de venir envahir Ce que l’on a de creux et qui veut rester vide Afin de préserver la liberté avide De choisir ce que l’on doit aimer ou haïr.