Les yeux sondaient le ciel et soudain il a plu ! Tant d’eau que l’océan ne pouvait pas tout boire Et les Veauchois voyant que débordait la Loire Disaient que cette pluie à dieu seul avait plu.
Leur cœur était pourtant tout prêt à recevoir Le médicament qui combat la sécheresse Campant sur la campagne en superforteresse Qui emprisonne autant fontaine qu’abreuvoir.
Ce trop-plein de suée n’était pas escompté Pour guérir sans effet ce gros accès de fièvre Qui s’était emparé d’un pays un peu mièvre Rarement submergé comme on l’a raconté.
L’inondation par chacun fut condamnée Qui voulait juste assez alors qu’il reçut trop, Préférant au galop du cheval fou le trot Pour parcourir l’été en août toute une année.
L’attitude de l’homme à Dieu a fort déplu Qui, avec sa longue barbe, épongea la terre Et fit ce commentaire à un contestataire : Mon eau ne t’a pas plu ? Voilà ! tu n’en as plus.