Il chante dans la rue d’une inaudible voix Par peur de friser monsieur ridicule Et pénètre dans un vil édicule Où son joli pipi seul l’entend et le voit.
Il chante à pleins poumons en frottant son pinceau Perché en haut de son échafaudage Et brûle le mur sous cet échaudage Ainsi nu devenu et plus beau qu’un puceau.
Il chante sous la douche et l’eau est son tambour Qui tressaute de joie et le nettoie Jusqu’au moment où flatté il tutoie L’élément présent au grand printemps du labour.
Il chante dans sa tête et personne n’entend A part l’âme un peu lasse qu’il réveille En lui donnant de comprendre qu’il veille A rester vigilant quand l’amour se distend.
Il chante avec l’oiseau qui siffle ainsi que lui Et rit avec son chien-loup et son singe Assis sur un roc aussi blanc qu’un linge Qui dit que le soleil quand ils se parlent luit.