Il est des soirs où j’ai envie de mourir Après la journée qui m’a vu trop courir Il est des soirs où le sommeil me rattrape Sur mon lit tout noir dans lequel je me drape.
Il est des nuits où je me sens dépérir Au fond d’une mer sans un seul coup férir Il est des nuits où la cruauté dérape Sur mon ventre chaud avec sa rude râpe
Il est des soirs, des nuits, des journées entières Qui me voient passer devant des cimetières Où les cadavres sont que moi plus vivants
Je crains les fils de bouchères, charcutières Suçant le sang des bouches primesautières Tout en me fixant, des lèvres salivant.