Vos
poèmes

Il est mort pour toute la vie
Et pas un ne le reverra
Ni Antoine Anne et ni Flavie
Ni le gros groin de son verrat

Une fille est assez ravie
Qu’il regardait de travers a
L’envie d’aller revoir Pavie
La ville dont il rêvera

Pendant toute sa vie de mort
Car il aima si fort Marine
Qu’elle devint l’unique amor
Au nez fin à fine narine

Qui avait cœur-argent âme-or
Contrairement à sa Karine
Qui fut surtout une dame hors
De la pensée d’une tsarine

Mourront Aussi Flavie et Anne
Pour toute la vie c'est ainsi
Et Karine jadis en panne
Retrouvera son corps minci

Et le verrat aura sa manne
En se frottant aux beaux châssis
Qu’il connut chez sa paysanne
Parmi eau sale et pain rassis.

Antoine est mort depuis toujours
Puisqu’il n’a pas su comment naître
Et s’il suit de la vie le cours
Il ne sait pas la reconnaître

Qui est en terre ou cuit au four
Sait toute sa vie à peine être
Maligne et gaie courant autour
De la mort qui tout la pénètre.