Il faut bien se lever si l’on veut se coucher Et ne pas se laver si l’on veut se doucher ; Moi, je ne dors que peu et je reste assez sale Dans ce corps encore de force colossale
Qui ne connaît pâte à dents et gel du shampooing Qu’au premier mai quand je dresse mon méchant poing Pour manifester mon aigreur et ma colère Contre je ne sais qui qu’à demi je tolère.
Il faut écouter avant de se les boucher Et avant de viser, il ne faut pas loucher ; Moi, je n’ai plus qu’un œil et une mince oreille Pour voir écouter croître une salsepareille
Mais plus de musicien à part Mozart entendre Resté en tête et me parlant d’un parent tendre Qui lui fit composer la musique de nuit Afin de dissiper l’angoisse de l’ennui.
Il faut bien s’enrhumer si l’on veut se moucher, Se talquer si l’on veut se toucher et coucher ; (Moi, dans le nez, je n’ai rien d’autre qu’un grand verre Qui me sert pour mes vers, mes chansons de trouvère.)
A mes côtés, l’aimée, mon petit bout fidèle Se laisse bécoter (oh ! je suis bouffi d’elle) Et ma sève fraîche giclant de mon corps brut Etonne ce cerf vert (pas très prêt pour le rut.)