Il ne boit pas de vin ni Buzet ni Duras Bien qu’il vive depuis sa naissance à Marmande Il ne chanta jamais avec Altaï Armande Mais il lit chaque nuit Marguerite Duras
Son ami le sachant lui dit tu te tueras Les yeux si étirés qu’ils semblent une amande Et te rappelles-tu qu’un jour tu me juras De lire Verhaeren en son âme flamande
Mais c’est toujours pareil on promet on promet Et l’on cultive les amours de sa jeunesse On remet à demain et demain on omet Sa promesse et revient toujours son droit d’aînesse
D’atteindre importe peu du mont le haut sommet Quand se peut contempler à son pied la vanesse Voletant dans son bel habit et qui commet Un attrait qui n'aurait pas trait qu'à sa finesse.