Il pleut, il pleut sur le fleuve sans qu’il s’émeuve ; Le Rhône est un lion qui en donne la preuve ; Les bouchons sont pleins de clients ronchons et ronds Dûs aux litrons que servent les patrons.
La pluie mouille – sans but - le fleuve de son eau Qui monte aussi haut que le son de la sono Des pompiers ; un client sorti du bar zigzague Et divague sous l’assaut d’une vague
Qui lui couvre les pieds et lui monte à la tête Dans laquelle il cherche un adjectif épithète Pouvant exorciser l’aléa démentiel Et « bleu » lui semble très providentiel.
Il pleut, il pleut sur le fleuve sans qu’il s’émeuve ; Le Rhône est un lion qui subit une épreuve ; Le bon mot est lancé sous la voûte du ciel Qui arrête le débit torrentiel.
Le nuage a séché, l’homme va rechercher Son béret oublié sur le crochet perché Laissé dans ce bouchon à Lyon où le Rhône Impressionne Seine, Loire et Garonne.