Il y eut un soir, il y eut un matin Et Dieu vit ceci qu’avait très belle allure Il y eut la soie, il y eut le satin Et Dieu vit ceci comme un baume à brûlure
Il y eut le loir, il y eut l’être humain Et Dieu vit les deux qu’il pouvait bien inclure Il y eut le noir, il y eut un Caïn Et Dieu vit ceci qui était la souillure.
Il y eut pour boire à la noce du vin Et Dieu vit du pain et en fit la triplure Il y eut pour croire un clou dans chaque main Et Dieu vit son sang se répandre en coulure
Il y eut la Gloire et la chute au ravin Et Dieu vit qu’il du Monde pouvait s’exclure Il y eut Victoire au matin où revint Dieu qui vit pour nous recoudre la fêlure.