L’été trop chaud succède au doux printemps Qui a laissé l’hiver et sa chemise A un crochet de mars en l’éreintant Mais avril les ont mis dans sa remise Là où l’automne avait une épaule démise.
Ce quarteron établi en saisons N’aime pas trop la camaraderie Et n’habitent pas les mêmes maisons Dotées de parc, de cour, de garderie Finement surveillées par la gendarmerie
Ils n’ont pas de querelles de clocher Puisque sonnent les cloches à l’année Mais l’été ne veut pas se rapprocher Du printemps qui pleure sa fleur fanée Et l’automne et l’hiver ont l’âme trépanée
Chacun reste dans un couloir précis Tracé par on ne sait quel architecte Dans cette idée de créer un récit De banquise, de blanc lys et d’insecte Qui se respectent mais qui vivent dans leur secte.