Les voilà ! Les voilà ! Voyez-les arriver Nombreux pour aviver Un teint rose blanchi par une aurore terne Qui attriste et consterne.
Ils sont là ! Ils sont là ! Jeunes, beaux et fringants, L’ongle net et sans gants, La silhouette souple et le visage amène Que le soleil amène.
Place à eux ! Place à eux ! Ils saupoudrent de pluie La prairie alanguie Qui s’étend entre le ponant et le levant Balayés par le vent.
Gloire aux dieux ! Gloire aux dieux ! Suprêmes commandeurs Au front oint de splendeur Qui réchauffent et qui désaltèrent la terre Du sang de leur artère.