Elle entre dans la danse avec insouciance, La jeunesse éternelle inapte au sérieux Dont la naïveté est une inconscience A nier qu’il est des actes peu glorieux Rendant victorieux !
Associé, le mot d’innocence au simplet, Au benêt du village aplati de bêtise Devrait accompagner un refrain sans couplet Ainsi qu’être gravé au fronton de l’église Pour qu’il s’immortalise !
Il fleure la douceur, la noce et la naissance Et s’oppose au malin, au roué, au rusé Dont le calcul actif en est la quintessence Quand sa victime en est le candide abusé Qui devient l’accusé.
Un enfant dépourvu, ingénu, sans malice Sera l’appât extra de l’escroc patenté Qui, toute honte bue, lui tendra le calice Au poison redoutable à sa faible santé : L’enfant sera tenté !
Le petit demeuré dans sa primaire foi A son âme épurée et ne saurait enfreindre Les règles édictées par les hommes de loi Sans jamais sourciller ni sans jamais se plaindre Car qui pourrait-il craindre ?
L’innocence est l’amie sûre de la jeunesse Dont chacun comprend qu’elle émane d’un cœur sain Dans lequel coule un lait de l’agneau, de l’ânesse Si pur qu’il peut donner à l’enfant le dessein De devenir un saint.