Je viens de goûter l’air du temps Assez épais, suret-acide Qui dans ma bouche amie entend Ce que dit ma langue placide Jamais pressée de s’exprimer Sur un sujet de grande écoute Car elle craint de supprimer Ce qui à son très cher sens coûte
Cette fois-ci, elle osera Tout doux dire à cet air mi-aigre Que sa fierté l’opposera Au bon vent même à l’aile maigre Parti d’ici pour aller loin Au pays de Saint Géronime Où la paille a le goût du foin Séché dans un coin anonyme.