Les flacons sont pareils : en verre transparent ; (Des fils qui sont nés d’un sexuel trans-parent) Enfermant dans leur ventre une poudre identique Blanche aussi blanc qu’est un composé argentique.
J’ai sucré mon yaourt d’une pincée de sel Ce bon condiment au destin universel Aux grains fins comprimés dans l’antre translucide Et s’offrant à l’esprit farfelu ou lucide.
Sans qu’il soit porteur de préjugé obstiné, Sait-il seulement à quoi il est destiné ? Il s’emploie dans le far, le bar ou la farine Et saupoudre le col des gars de la marine. »
Il se met en ondée dans la pâte à gâteau, Sur l’épaule d’agneau - par Maud - cuite au château, Sur la queue d’un oiseau (si la main est habile), Sur le dos d’un chameau monté par un Kabyle.
Il n’est pas très futé mais peut causer du mal Car doté d’une force égale à l’animal Qu’il exerce en silence à l’entrée d’une artère En arrêtant le sang flanquant le corps par terre.
Est innocent, pourtant, cet enfant de la mer Que le matelot laisse à l’eau au goût amer Mais qui sait porter le nageur qui fait la planche Jusqu’au rivage quand son trop petit cœur flanche ;
Dans le flacon jumeau, le sucre est un cousin Qui s’utilise ainsi que lui en Limousin, En Aquitaine, en Brie et qui vont bien ensemble Car authentiquement, l’un à l’autre ressemble.
J’ai sucré mon yaourt avec un élément Qui l’a empoissonné mais je serai clément Envers un condiment blanc en flacon de verre En jugeant son compère avec un air sévère.