Ce jour-là, le resto, le ciné, le caddy Sont pleins et moi je n’ai rien serais-je un cas, dis Si je suis différent de l’imposante foule Composée d’éléments sortis du même moule ?
Non, je ne verserai pas dans la calomnie Et ne jouerai pas à l’honnête homme qui nie Jouer au tiercé, au casino, au loto En rêvant de rouler dans la bagnole-auto.
Peut-être avec la vie ai-je conclu un pacte : Je ne passerai que très peu souvent à l’acte Mais donne-moi du temps pour aller respirer Les parfums du genêt et fais-moi transpirer
Quand j’écorche le flanc pentu d’une montagne Ou quand je piétine l’herbe de la campagne ; Laisse-moi le sourire édenté d’un bébé Et le bleu de ses yeux auquel j’ai succombé.
Détourne ton regard quand je prie dans le noir Dès que l’ombre de la nuit s’empare du soir Et fais que m’émerveille une aurore où se dore Une fleur de jardin venant juste d’éclore.
Et demain, donne-moi de pousser le Caddy Avec tout un chacun ; mon copain Jack a dit D’aller au Casino rafler toutes les bières Brunes, chaudes comme la tourbe des tourbières.