Après m’être né je me dis va et travaille A des tortures que j’avoue je redoutais Et au fil du temps qui passait je me doutais D’avoir à monter en force vaille que vaille
Ne m’obligea rien à partir de la campagne Où mes parents gardaient des oies et des canards Mes pieds en sang étaient devenus des panards Qui firent soupirer ma première compagne
Je me suis attelé à cette tâche immense De construire en été douze chalets d’hiver Qui furent terminés mais il restait divers Petits travaux dont je préparais la semence
En l’an deux mille deux j’entrepris le voyage D’Alger à Nairobi sur un chameau fougueux Et je fus rejoint par un gars de Périgueux Fatigué d’exploiter sa ferme en métayage
Ne m’obligea rien à grimper sur le mont chauve Sans la compagnie de Modeste Moussorgski Et je redescendis d’ici avec un ski Puisque l'autre me fut dérobé par un fauve
Je me massacrai le cerveau en connaissance De tout ce qui peut y entrer jusqu’au trop-plein Et la nuit il me dit mon ami je me plains Du mauvais traitement subi dès ma naissance
Je me comprenais moi le fils de mon ancêtre Fils lui aussi de son ancêtre au même corps A la même âme et sans un majeur désaccord Sur le certain chemin à suivre qu’il pense être
Aussi dès que je me suis né je savais faire Ce que le ventre de maman m’avait appris Ainsi que son cœur son esprit j'avais tout pris De ce qu’elle aux anciens prit pour se satisfaire
Je poursuis jour après jour en corps le massacre Mêlé aux sentiments cassés en même temps La vie contente et par moi sonnée m’aime tant Qu’elle est d’accord pour qu’à la mort je me consacre
Enfin je finirai ma dernière quatraine Féminine fille du masculin quatrain Mise en alexandrins et que je suis en train De supplicier car je la trouve à la traîne.