Je ranime à demi la roue de mon gyro Tombé seul alors qu’il était sous ma conduite Et pourtant je n'ai pas de faculté réduite Puisque chaque matin je lis le Figaro
Je sais apprécier un tableau de Miró Et me promener dans l’Enéide traduite Mais je ne crierai pas sur le baudet haro Bien qu’avec lui je n'aie pas l'amitié séduite
Bisontin j’entretiens ce gyropode à jeun Ainsi que je le suis depuis l’heure dernière Passée avec l'ami buvant plus qu’un Cajun Qui s'est étalé de son long dans une ornière
Je crains tant la chute que je vois en rage un Equilibriste qui tient de belle manière Sur ce pareil engin de fraîcheur printanière En lâchant sa main peinte où je lis vive Agen.