Vos
poèmes

Mon esprit était attristé
Car sans trop vouloir insister
Je ne désirais qu’exister
Mais j’étais épié, pisté

Par ma femme appelée « madame »
Dotée, c’est vrai, d’une grande âme
Mais aussi, d’un feu, d’une flamme
Aussi chauds qu’est froide la lame.

Décidé en une seconde
Je partis parcourir le monde
Où la liberté vagabonde
Dans un cœur de brune ou de blonde.

Je suis allé partout, partout,
J’ai cherché, cherché comme un fou,
Je ne trouvais rien, rien du tout,
J’étais suivi par mon toutou

Qui se demandait où j’allais
Une fois bu mon bol de lait
Sans avoir fermé les volets
Des fenêtres de mon palais.

Arrivé au premier virage,
J’ai vu un fort beau paysage
Grandiose autant que sauvage :
Une mer bordée d’un rivage !

Je retrouvais ma belle France
Celle du temps de mon enfance
Où je ne sentais pas le rance ;
Pardon, pauvre chien sans défense

On jouera avec les marées ;
Purée, comme on va se marrer :
On va s’attacher, s’amarrer
Au pied sableux des monts d’Arrée.

As-tu envie de cette vie ?
Je te demande ton avis :
(Sans me parler) es-tu ravi
D’avoir fui « madame est servie ? »