L’horizon lointain et flou sur lequel je table Ne doit pas m’empêcher de conserver l’espoir Que dans quelques années allumera le soir Une pile otage d’un textile jetable
Je suis enthousiaste et ne crains rien de rien Pas même mon chien qui m’assassine la cuisse Et je prie qu’avec mon chat noir un jour je puisse Lui casser ses crocs blancs issus du cambrien
Ah ! j’aimerais que de ce pays je m’enfuisse Pour vivre sous une hutte de Nigérien Mais étant cartésien comme tout bon terrien Je choisirais peut-être une montagne suisse
Je pense à cela quand le matin je m’attable Avec mon dindon mon bœuf marron et un loir Qui me voient à la fois un peu blanc un peu noir Mangeant des ortolans aux lents relents d’étable.