N’y voyez pas de mal : je vais vers ce beau cou Tant blanc qui se penche en gonflant sa veine bleue Surplombant les seins de la fille de banlieue Tenant un contenant dans ses mains par la queue A qui je chante « hé, miss, allez verse beaucoup »
Verse tout son dedans et remplit tout mon bol De café, de lait, de bière ou de limonade Et après nous irons faire une promenade Qui nous mènera vers ce ru où la baignade Oblige à libérer le bouton de son col.
Tu ne dis rien, hier, en corps fort tu chantais La fenêtre ouverte sur la rue Baudelaire Et tu as versé sur ma tête pour me plaire Une mélodie au mauvais vocabulaire Et je t’ai dit « eh, miss, s’il te plait, tu te tais ! »
N’y voyez que du bien ; je vais vers ce beau cou Qui tremblant se penche en doublant sa veine bleue Remontant des seins de la fille de banlieue Qui tient je ne sais quoi en tous cas par la queue Et me dit si tu veux, je peux, un peu, beaucoup.