Voici qu’il est venu avec son plomb fondu Dans un ciel, où le bleu - mes aïeux – prédomine ! L’aura du panel des camaïeux abomine Un nuage envié par le mouton tondu !
Il a surgi d’un coup, juste avant son frère août Nous distraire gaiement, ce garnement caustique En rougissant nos cous, (quel ornement tonique !) Mais en avertissant les peaux pâles, les roux.
Ce début fanfaron est l’en-cas, le hors d’œuvre D’un festin composé de plats délicieux Où grillons, cigales adoubés par les cieux Offrent en concert un véritable chef d’œuvre.
Clément, il a poussé de la nuit la venue Depuis juin écourtée pour prolonger le jour Qui mourra donc plus tard ; le sommeil sera court Sans qu’une fée noire ne soit intervenue.
Ami des framboises, groseilles et cassis, Il prépare avec soin la myrtille et la mûre Dont la dernière endosse une efficace armure D’épines acérées assemblées en lacis.
Et vous le savez gré de monter les degrés De la source glacée et des lacs de montagne Dont vous vous délectez alors qu’en plaine stagne L’eau des étangs forcée de devoir émigrer.
Son cadeau, son bonus est le plus qu’il accorde Avec le farniente et le payé congé Auxquels toute l’année chacun avait songé Pour dénouer du cou les deux bouts de la corde.
Le corps parallèle au sol n’a plus d’horizon Pendant que le soleil luit à la verticale, Versant son jus bouillant, sans vertu médicale ; Mais attend-on juillet pour une guérison ?