Lorsque le corps s’endort, épuisé, l’âme agit Et aucun rein, ni sein, ni le trop-plein de bile Ne s’étonnent de son travail car il s’agit De corriger une pensée molle ou débile.
Tous les organes sont affectés par le mal Et le cœur attaqué est en première ligne A lutter de sang-froid avec un animal Qui a reçu du diable une vile consigne.
L’âme, sollicitée, accepte le combat Et défie les forces vêtues de la ténèbre Médusées devant le voile blanc qui s’abat Sur leurs yeux coutumiers d’un spectacle funèbre.
L’immaculé aura raison de la noirceur ; La pureté saura évacuer la lie ; La dureté sera soumise à la douceur D’une âme qui jamais ne rompt mais parfois plie.
Ce n’est pas grâce à la magie que l’âme agit Ni en l’appelant par « esprit » son synonyme ; Le corps n’est fort quand en lui un petit vagit Que s’il est aidé par cette dame anonyme.