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Jean-Michel BOLLET
L'âme et le corps
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Jean-Michel BOLLET
L'âme et le corps
Dans le corps de l’homme demeure une âme femme ;
Le premier sort de terre et l’autre vient des cieux
Apporter son doux baume et l’éclat de sa flamme,
La paix, la beauté d’un jardin délicieux
Où sont inconnus les misères et les drames,
Mais l’éblouissement d’un monde merveilleux.
Le corps, dégingandé, loue sa complicité
Avec une âme pure, éprise et confiante
A partager bonté, joie et félicité
Qui s’en va dans les yeux, larmoyante ou riante,
Dans le cœur, habillée de canonicité,
Dans les mains jointes par une grâce priante.
Dieu a bâti le corps fort, altier mais mortel :
Les pieds sont les piliers d’une église vivante,
Les cuisses sont la chaise et le tronc est l’autel ;
Le visage est celui de son fils qui le hante,
Les épaules sont les vases sacramentels,
La tête est la toiture et chaque tuile chante.
L’âme est la tempérance et le corps gladiateur ;
L’une est le bouclier et l’autre le trident ;
L’une arrête la lance et l’autre vise au cœur ;
Le corps enjoint l’âme à l’assister au bonheur
Et l’âme avec le corps mêlés intimement
S’amalgament dans la loyauté, dans l’honneur.
Le mal est un sujet mâle bien masculin,
Dont l’attirance est la très féodale offense
Et la jouissance quand il émascule un
Enfant innocent qu’il porte en lui, sans défense,
Assoiffé de baisers et de tendres câlins
Mais contraint de subir une injuste souffrance.
Coquet rossignolet sifflant toute la gamme,
Chantant, riant, priant, pleurant amèrement,
Une voix maternelle avertira du drame
Que ton corps court puisque jamais la mère ment.
Ta chance est d’être né accompagné d’une âme
Aussi rude femme que suave maman ;
Toutes les deux étant la même et grande Dame.