L’ange a les reins blessés et ses lèvres sont closes ; Sa robe s’est salie et son aile se ferme Devant l’iniquité de l’armée qui mit terme Aux envolées lyriques tombées dans des proses.
Prends garde chérubin : le sol te décompose ! Si tu ne peux voler, tiens-toi tout près du bord De l’étang sans remous amoureux de ton corps Qu’il recomposera de son eau qui repose.
Ta harpe est inutile et ton chant est bien vain A l’oreille futile et fermée au divin ; Maudis ce jour si sombre où les cieux t’ont lâché
Sans que tu ne les aies un seul instant fâchés ; Accroupis-toi devant l’eau croupie et dis-lui Voir tes traîtres amis dans un reflet qui luit.