L’automne a l’histoire monotone Monotone est l’histoire en automne Qui n’a peu ou rien à raconter Mais souvent sur la plaine il entonne Un chant de sifflement qui étonne Ses amis qu’il ne peut tous compter
L’automne est en émoi dans octobre Et octobre est le mois de l’automne Mettant fin à l’été dépassé Qui ne s’est pas soumis à l’opprobre Et flambe son jaune-or qui détonne Avec le gris du lys trépassé.
L’automne a le goût de la froidure Et la froidure a un goût d’automne Qu’elle aime à savourer en hiver Et déjà se montre un peu gloutonne En suçant des blocs de glace dure Sur lesquels cassent les dents du ver
L’automne est en plein mois de novembre Et novembre a son moi dans l’automne En ayant autant le même vent La pluie qui descend le ciel qui tonne Et quand vient le vingt-et-un décembre S’en va dans les pas lents de l’Avent.